Comment cultiver une bonne image de soi | Nos conseils

Personnage se tenant debout dans l'obscurite sous un ciel etoile

L’art d’entretenir une image positive de soi-même

L’image se construit dès le plus jeune âge et évolue au fil des événements et des rencontres que la vie sème sur notre chemin. Mais comment ne pas se perdre au milieu de la pensée collective qui nous abreuve de croyances et aliène notre jugement ? Être soi-même, n’est-ce pas l’ultime liberté ? Se connaître et identifier ses propres besoins, tels sont les fondements pour cultiver une bonne image de soi.

Les mécanismes de la construction de l’image

La représentation du corps et de l’esprit

Le schéma corporel

Françoise Dolto définit le schéma corporel comme étant la représentation de notre corps. Il est la partie somatique de l’être humain. Se représenter son corps permet d’en établir les frontières et de se situer dans l’espace. Chacun de nous est une représentation de l’espèce humaine qui, de fait, nous relie les uns aux autres, car nous sommes tous constitués de la même manière.

L’image corporelle

À l’inverse du schéma corporel, l’image corporelle est dirigée par notre mental. C’est une représentation très personnelle de notre être qui découle de nos expériences affectives passées. Elle peut aussi évoluer suivant les scénarios de vie auxquels nous sommes confrontés tout au long de notre parcours existentiel.

Étant soumise aux émotions, l’image que nous avons de notre propre corps peut être erronée. Proposez à une personne de se dessiner et vous serez surpris de constater à quel point la perception de notre corps peut être différente de la réalité.

Attention également à l’écart entre l’image de soi et l’image idéale de soi. Si la différence est trop importante entre l’illusion (ce que nous croyons être), la réalité (ce que nous sommes) et la fiction (ce que nous voudrions être), il y a risque de somatisation.

L’image à travers le handicap

Prenons maintenant le cas d’un enfant privé de l’un de ses membres depuis la naissance. Toujours selon Dolto, si ses parents lui parlent de ce membre absent, l’enfant le retrouvera dans son schéma corporel, ce qui lui permettra de se sentir intégré dans le monde. Ainsi, un schéma corporel infirme n’est pas incompatible avec une image saine de son corps.

L’enfance, berceau de l’apprentissage de la personnalité

Le miroir

Ce n’est qu’autour de l’âge de un an qu’un bébé est capable de s’identifier face à un miroir.

Lorsque sa mère le place devant la glace et lui explique, non sans une pointe d’admiration, que c’est bien son corps qui se reflète, elle lui inculque l’identification à l’image. L’enfant acquiert alors son propre «état du moi».

Le regard de l’autre

C’est donc à travers le regard de l’autre que nous nous construisons, en nous identifiant à l’image que l’autre nous renvoie de nous-mêmes. Cette étape est primordiale pour l’apprentissage de la personnalité.

En grandissant, l’enfant s’affranchit de l’image renvoyée par ses parents et devient à son tour un être à part entière, libre de penser et d’agir. En revanche, s’il continuait à vivre uniquement à travers leur regard, l’enfant devenu adulte pourrait souffrir de troubles psychotiques, étant dans l’incapacité de se reconnaître en tant que personne unique.

Conseils pour cultiver une bonne image de soi

S’accepter tel que l’on est

Nous sommes tous arrivés sur Terre avec nos qualités et nos défauts, c’est ce qui fait de nous des êtres uniques. Lorsque nous cherchons à cacher quelque chose, un défaut physique ou bien un trait de caractère, cela signifie que nous sommes sous l’influence du jugement d’autrui. Nous cherchons à échapper aux étiquettes que les individus se collent entre eux : petit, maigre, gros, grincheux, timide, etc. Apprenez à vous libérer de ces jugements qui, si vous leur accordez de l’importance, vous détruiront et vous empêcheront d’être la personne que vous êtes réellement. S’accepter tel que l’on est renforce l’image positive de soi et attire à nous des personnes authentiques.

Écouter ses envies

Dans le travail ou dans la vie personnelle, il est important d’écouter ses envies. Combien d’adolescents, au moment de faire un choix d’étude, ont été poussés par leurs parents vers une voie d’excellence qui ne leur correspondait pas, simplement pour être à l’abri du besoin en exerçant un travail très rémunérateur (croyance sociale que l’argent fait le bonheur). Ce sont bien souvent ces mêmes personnes que l’on retrouve à l’âge de 30 ou 40 ans, abandonnant gros salaires et avantages pour se lancer dans une activité nettement moins rémunératrice mais mille fois plus porteuse de sens à leurs yeux. Pour cultiver une bonne image de soi, il est important de sortir d’un éventuel scénario de vie construit durant l’enfance, pouvant entraîner un comportement nocif envers soi-même.

Gérer ses émotions

Nous ressentons des émotions face aux situations que nous rencontrons chaque jour : la joie, la peur ou la colère nous sont familières. Pour autant, nous ne parvenons pas toujours à les maîtriser, ce qui peut parfois nous faire perdre les pédales. Tentez d’analyser votre comportement en présence de l’une de ces émotions pour comprendre comment vous fonctionnez. Ainsi, lorsque l’événement se reproduira, vous serez capable de les gérer. Face à la peur, vous saurez garder votre sang-froid, et face à la joie, vous serez capable d’apprécier un moment de bonheur, aussi petit soit-il. Ainsi vos émotions ne prendront plus le dessus sur votre personnalité, et cela confortera une image positive de vous-même.

Apprendre à positiver

Lorsque des pensées négatives nous envahissent, nous avons une vision erronée du monde, nous ne voyons plus que la noirceur. Bien sûr, il existe malheureusement des contextes dramatiques qui ne peuvent que nous plonger dans les ténèbres, mais parfois certaines situations du quotidien nous paraissent des montagnes à franchir alors qu'elles ne méritent pas que l’on s’y attarde. Écoutez vos pensées positives et rangez le négatif dans un tiroir de votre tête. Cela ne signifie pas fuir les problèmes, mais les affronter tout en relativisant leur portée.

On ne peut pas plaire à tout le monde, et heureusement d’ailleurs ! Accepter ses différences, c’est être conscient de sa valeur et de ses forces. Si toutefois vous ne parvenez pas à vous accepter tel que vous êtes, pourquoi ne pas faire appel à un thérapeute holistique ? Il saura vous accompagner, à l’aide d’outils spécifiques, à faire la paix avec vous-même. Vous retrouverez une image positive et croquerez la vie avec bonheur.